Guanxi et cocktail australien

Publié le par Julien Vidus

Pour ceux qui ne le sauraient pas, je cherche du taf (ça va finir par se savoir!!!). Et en Chine, il semblerait que la méthode la plus efficace pour en trouver soit d'utiliser son guanxi.
Mais qu'est-ce donc que ce machin là? Moi je veux bien le développer mais avant faudrait au moins qu'on m'explique ce que c'est.

Après une petite recherche, j'apprends que c'est tout simplement son réseau (note pour les informateux: passer ses nuits sur son PC en jouant à Quake, c'est pas ce que j'appelle utiliser son guanxi !!!).

Cool, je viens d'arriver en Chine, je ne connais pas encore grand monde, mais vous allez voir, je m'en vais te le développer quelque chose de bien!!

C’est pourquoi avec Vincent, nous sommes allés au « Australian Business Connections (ABC) Networking . En clair, c’est un petit cocktail pour rencontrer du monde et parler business tout en buvant un coup.

Nous voilà donc vendredi soir devant le Radisson Plaza Xingguo Hotel's Tavern.
Après avoir payé l’entrée (30 yuans), nous pénétrons dans l’arène, prêt à en découdre, les sens en alerte, la carte de visite frétillante.

Et là c’est le drame, personne ou presque. Seule une petite dizaine de personnes est là à discuter en petit groupe. Pas la moindre trace d’une bête isolée du troupeau sur laquelle nous pourrions nous jeter.

Qu’importe, nous ne nous laissons pas abattre et nous dirigeons vers le bar afin de prendre quelques bières, quitte à être là autant boire, on ne sera pas venu pour rien.

Au passage on a bu de la Shanghai Dragon beer, elle est pas mauvaise du tout, ça nous change de la Tsing Tao à 2 kuais.

Les bières et le temps passant du monde arrive petit à petit. Légèrement démotivés, on s’apprêtait à rentrer chez nous lorsque Vincent voit une proie à notre portée. Un homme est là juste devant nous, il est seul, c’est le moment d’en profiter. Notre sang ne fait ni une ni deux que nous sommes déjà sur lui. Deux autres personnes nous rejoignent rapidement, c’est parti pour un festival de cartes de visite, il en vient dans tous les sens, à peine a t’on le temps d’en dégainer une qu’il faut recharger. Vincent est là à coté de moi, il est mal au point, il n’a pas de business cards, comment faire dans ce monde ou tu n’existe pas lorsque tu n’as pas de carte de visite, il griffonne son nom et ses coordonnées sur un morceau de papier et l’affaire est pliée.

Malheureusement, le temps nous manque et il nous faut partir, on a un dîner de prévu à l’appart. Nous quittons donc le Radisson Plaza le portefeuille rempli de cartes de visite d’inconnus que nous aurons oubliés lorsque le soleil se lèvera.

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